il y a déjà plus de 30 ans, Sophie qui avait 5 ans à l’époque, entrait en maternelle. Mais ce ne fut pas chose facile, cris, larmes, elle ne voulait pas quitter sa mère. Pourtant Solange avait préparé sa fille, elle avait acheté tout son matériel scolaire avec Sophie, lui parlant du grand jour et rien n’avait annoncé un tel moment de désorganisation.

 

Patricia, la mère de Mathieu elle, elle savait ce qui l’attendait. Son fils avait clairement fait savoir qu’il ne voulait pas aller à l’école. Il ne s’intéressait pas au matériel scolaire, il a demandé à plusieurs reprises… s’il était obligé.

 

Voilà ces deux mamans dans la cour de l’école en train de négocier, essayer de sécuriser leurs jeunes du mieux qu’elles le peuvent mais sans succès. Et elles ne sont pas seules à vivre ce moment avec intensité. Elles perçoivent rapidement que d’autres parents font face au désarroi de leur enfant. Ces derniers ne s’exprimant pas tous avec intensité, elles constatent tout de même que leurs enfants ne sont pas prêts. Il s’avère que dans le village, beaucoup d’enfant sont à la maison et ne vont pas à la garderie…. Aujourd’hui on dirait en service de garde.

 

Solange décide que ce ne sera pas comme ça avec le plus jeune, elle va mieux le préparer. Elle demande une rencontre avec les parents de la classe de Sophie. Devant les 5 ou 6 parents qui se présentent à la rencontre, elle lance l’idée de faire des ateliers avec les petits enfants qui entreront en maternelle dans l’année suivante. Ces parents embarquent dans l’aventure… On cherche un local, on fait des annonces… on prépare des ateliers d’expression et de bricolage.

 

Une fois par mois, les enfants seront invités avec un parent. Ils auront un premier contact avec d’autres enfants de leur âge, créeront des liens et interagiront avec d’autres adultes. Un apprivoisement fait en douceur avec la présence d’un ou deux parents.

 

Puis la commission scolaire décide de former ces parents animateurs. Avec un financement du ministère de l’Éducation, une ressource est prêtée à ce groupe de parents. Solange est plus qu’heureuse de cet appui. Les ateliers prennent de l’expansion en péninsule et s’actualisent ailleurs dans le milieu. Le Programme Passe-Partout s’implante petit à petit, la personne ressources de la commission scolaire aide le groupe de parents être reconnu, et incorporer leur regroupement…

 

Grains de Soleil nait de cette incorporation et travaillera de pair avec les écoles de la Péninsule pour continuer d’offrir des ateliers de stimulation préscolaire. Solange et Patricia engage leur première employée : une éducatrice de formation afin de mieux peaufiner les ateliers et de mieux préparer les enfants.

 

Ce n’est que plus tard que Grains de Soleil décidera d’aller plus loin dans l’offre d’activités pour aider les parents à mieux préparer nos jeunes. L’organisme mettra sur pieds des ateliers pour les enfants de 3 ans. On offrira une Joujouthèque Éducative grâce a des subventions de Centraide et Rap Côte-Nord. Les membres du c.a. de Grains de Soleil avec une nouvelle direction continueront d’augmenter l’offre de services afin de faire de l’organisme un incontournable de la réussite éducative, Ateliers de langage, ressourcements parentaux, Portathèque et promotion du lien d’attachement, ateliers psychomoteur familial, journées et rassemblements familiaux…

 

l’équipe de Grains de Soleil essai encore aujourd’hui de mieux répondre aux besoins des familles en ce qui concerne la réussite éducative.